Mesures pour les travailleurs actifs
Pour tout travail effectué pendant son temps libre et dans le secteur non marchand, tout travailleur qui travaille déjà à 4/5e ou qui est pensionné, pourra percevoir un revenu d’appoint jusqu’à 6 000 EUR par an en exonération d’impôt. Attention : ces 6 000 EUR ne peuvent pas être gagnés en une fois : il y a un maximum de 1 000 EUR par mois à respecter.
La possibilité d’exercer un flexi-job sera elle aussi étendue. Une telle activité d’appoint n’était initialement possible que dans l’horeca, auquel s’ajoute à présent l’ensemble du commerce de détail (p. ex. buraliste, coiffeur, boulanger).
Pour celui qui applique le forfait de frais professionnels, il y a une bonne nouvelle. Le maximum va être porté à 4 500 EUR. À partir de 2018, ce maximum s’appliquera également aux indépendants. Celui qui le souhaite pourra évidemment toujours prouver ses frais réels s’ils sont supérieurs.
Les travailleurs qui disposent d’une voiture de société se verront offrir la possibilité d’échanger leur voiture contre un budget mobilité. Lors du calcul de ce budget mobilité, il sera tenu compte de la valeur catalogue de la voiture de société échangée (avec indexation), de la carte carburant et du fait que le travailleur a payé une contribution pour usage privé.
Le plan de participation sera rendu plus attractif. Il sera plus intéressant pour les entreprises de faire participer leurs travailleurs aux bénéfices.
Pensions
Jusqu’à présent, les possibilités offertes aux indépendants de se constituer une épargne pension à des conditions fiscalement avantageuses étaient limitées : pour compléter leur pension légale, ils n’avaient d’autre choix que de souscrire une pension libre complémentaire (limitée) pour indépendants (PLCI). À partir de 2018, ils pourront également se constituer une pension extralégale, comme peuvent le faire les dirigeants d’entreprise d’une société au moyen d’une assurance de groupe ou d’un engagement individuel de pension. Ils pourront payer une prime qui, comme pour les dirigeants d’entreprise, dépendra du niveau de leur revenu imposable. Le plafond sera là aussi la limite de 80 % : la pension extralégale (convertie sur base annuelle) et la pension légale cumulées ne peuvent dépasser 80 % du dernier revenu annuel. Dans le chef d’un indépendant, le revenu pris en compte sera le revenu moyen des trois dernières années. La prime ouvrira droit à une réduction d’impôt (30 %), la liquidation ultérieure du capital épargné sera quant à elle imposée (une cotisation INAMI de 3,55 %, une cotisation de solidarité de 2 %, et un impôt de 10 %).
Produits financiers
Sur l’entrefaite, le Gouvernement a annoncé l’introduction d’une taxe d’abonnementsur les comptes-titres applicable à tout contribuable qui possède pour plus de 500 000 EUR de titres. Le taux de ce prélèvement annuel sera de 0,15 %.
Il y aura également un impôt sur les plus-values réalisées par les fonds obligataires.
Enfin, le taux de la taxe boursière sera augmenté à 0,35 % (ancien tarif : 0,27 %). Pour les opérations boursières soumises au taux réduit (comme les obligations et les bons de caisse), la taxe passera de 0,09 % à 0,12 %.
Lutte contre la fraude fiscale
Dans la note de politique figure également tout un tas de nouvelles mesures visant à maximiser l’efficacité de la lutte incessante contre la fraude fiscale :
Actifs étrangers : le SPF Finances entend améliorer l’échange international de renseignements concernant les actifs que les contribuables détiennent à l’étranger. Les accords internationaux existants seront adaptés, et de nouveaux accords seront conclus.
Renforcement de la taxe Caïman : le champ d’application de la taxe Caïman sera étendu afin d’en augmenter l’efficacité.
La lutte contre le blanchiment de capitaux sera intensifiée.
Modernisation du SPF Finances
Enfin, il existe un projet de modernisation du SPF Finances.